Endo Kinari

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Le visage ovale et les yeux correctement tirés en amandes, il les porte couleur brun mais opte de temps en temps pour des couleurs moins plates et moroses. Takumi possède plusieurs piercings, une peltée aux oreilles dont un écarteur mais également aux parties génitales. Ses cheveux sont souvent englués ou tout simplement bourrés de laque. À vrai dire c'est le seul moyen qu'il a trouvé pour avoir un peu de volume, et sans, il se trouve vraiment laid. D'une couleur variante il se tate souvent au blond, lisse et doux comme de la soie. Le garçon prend soin de lui avec attention, surtout au point de vue esthétique. Ses fringues l'importent beaucoup, préférant également le foncé aux pastelles.

Bien évidemment porte l'uniforme la semaine. Il essaye de frauder de temps en temps en portant une chemise plus colorée en dessous de sa veste d'uniforme, ou simplement en changeant sa cravate. Paradoxalement, il adore être une de ces personnes qui sont remarquées à cause – ou grâce? – à son physique, mais être le centre du monde ne l'intéresse pas spécialement. Il s'autorise de temps à autre des grosses lunettes opaques pour le style mais sans plus, d'ailleurs il les porte suivant n'importe quelle saison, ce qui lui vaut parfois des critiques dont il se contre fiche. Bien bâtit, on dit de lui qu'il a ce qu'il faut ou il faut. Avec ses vraies apparences de mâle, il sait se faire respecter tant bien que mal.

Kinari est une personne assez frigide. Enfin, c'était en tout cas. Maintenant, il sait au moins tenir une conversation avec le minimum de mots, de syntaxes et d'expressions possibles. On ne perd pas ses bonnes vieilles habitudes, mais c'est certes, bien mieux que son silence tonitruant. Si tout l'éloigne de ses camarades il n'en est pas moins respecté. Éventuellement, dans un cas d'extrême il peut sortir de sa torpeur et s'exprimer ouvertement si quelque chose le chiffonne. Mais bon, ces moments sont très rares et peu recherchés par autrui. Il sait évidemment se battre même si il préconise le silence et l'ignorance avant tout. Tout ce qui attrait au combat le laisse de marbre et le repousse. D'ailleurs, pour la petit information il ne se gênerait pas pour frapper une fille aussi fort qu'un garçon. Si elles sont assez fortes pour le défier, alors pas de gentillesses sous prétexte qu'elles sont ''femmes''!

Kinari est une personne qui aime avant tout la solitude, ayant été abandonné dès sont plus jeune âge par son père, il ne la considère pas réellement comme une ennemie. Mère de ses maux, mais aussi de ses soulagements il s'y retrouve et aime s'y combler avec oisiveté. Kinari adore évidemment jouer de la guitare et c'est également pour cette raison qu'il a décidé de d'entrer dans le club de musique. Banal, mais c'est pour la seule chose qu'il aime travailler et se donner à fond. Pour le reste, il est moyen dans tout, mais pas parce qu'il est franchement nul, c'est simplement le fait de travailler qui l'incommode au plus haut point.
Il ne repoussera pas spécialement le contact avec autrui mais ne le cherche pas non plus. On le considère souvent comme un moins que rien ou alors comme le beau gosse de service qu'il faut absolument se taper.

Bref, il est de ces personnes que l'on peut admirer, repousser ou tout simplement haïr. La sympathie des autres le laisse indifférent même si il a déjà goûté aux plaisirs sexuels avec les deux sexes. Son avis; sans plus. À recommencer si l'occasion se manifeste mais sans plus. Est-ce normal? Il s'en fout, ce n'est ni un macho, ni un dominant, ni un dominé. Voilà en gros ce qui caractérise Kinari.

Tel était la raison qui le maintenait encore dans cet état de fantôme, vivant simplement de son amour propre - si toutefois il y en avait encore un peu – et de son autarcie totale. Puisque personne ne venait à lui, alors il n'irait à personne. Telle était sa volonté! Réduite à un tas de mots incongrus et nauséabonds. Le tout écrit sous forme de lettres qu'il vomissait dans son journal intime avec de plus en plus de convictions; il n'était pas des leurs, pas des vôtres. Il était étranger à nous, mais également à lui même. Si rien ne le liait à la terre, à la vie, rien ne l'en éloignait non plus. Futilité absurde. Et la mort dans tout ça... même si Kinari était un être rejeté, il était loin de sombrer dans une dépression inopinée et bouleversante au point de le mettre au pied de sa propre tombe. Pas assez fou non plus pour la creuser à mains nues et s'y terrer comme un coupable mal-aimé. L'histoire, l'intrigue quotée sur zéro, l'abîme lisse qui le plongeait dans le gouffre indécis du récit de sa vie qu'il s'est décidé à tenir dans son journal. Toutes ces misères, en est-il vraiment le héros? Ou plutôt le souffre douleur? Qui sait? En tout cas, plus rien ne l'amusait, pas même se moquer de lui même comme tous les autres ...

« Sors de ta chambre, bouge! C'est pas en restant vautré sur ton lit, à lire tes conneries que tu vas te faire des amis, bordel. Il te faut quoi pour que tu bouges? Un coup de pied au cul? » beuglait sa mère après être rentrée dans son taudi invivable.

Le silence régnait avec la même intensité et omniprésence que d'habitude. Devait-elle lâcher prise? Baisser les bras et l'autoriser à devenir un vrai légume? Mes ses remords, ses craintes et ses doutes l'en empêchaient. Après tout, c'était son fils, pas un étranger. Mais en était-elle bien sûre? Dieu seul le sait. Elle le regardait, comme si toute la misère du monde s'abattait sur lui avec hargne et fougue. Pourquoi cette chienne de vie était-elle si injuste avec lui? Pourquoi ne l'autorisait-elle pas à être normal, comme son voisin, ses camarades de classe? Il n'avait pourtant que quinze ans, qu'allait-il devenir? Plus personne ne s'en souciait maintenant. Tout le monde disait ''Bah, son père l'a abandonné le pauvre petit, c'est normal qu'il se sente si mal dans sa peau, qui pourrait lui en vouloir?''. On pensait que c'était invivable, et rien de plus.

L'hiver arrivait à grand pas, laissant de grands amas de neige sous son passage. Dans la petite bourgade ou vivait Kinari, il n'y avait rien pour l'égayer, pas un parc d'attraction, pas un centre commercial, non. Les personnes de son âge se faisaient rares et discrètes. Personne ne voulait de Kinari comme ami après tout. Qu'il reste dans ses contrées néfastes, lui et ses peines. Il n'allait pas pourrir l'ambiance ici! Le garçon n'avait jamais fréquenté de filles, ni même de garçons. Il ne savait même pas ce qu'il était aux yeux des autres, sa sexualité...



À l'école, ses points étaient en chute libre. Il ne faisait rien, il n'avait plus aucune motivation. Son surnom; la larve morne. Qu'est-ce qu'il en avait à foutre de toute façon? À quoi ça servirait de se voir patauger histoire de réussir son avenir. Tout ça il n'en voulait pas. Trop bien enfermé dans son cocon, rien ne lui ferait sortir la tête en dehors. Il n'était pas assez résistant pour survivre à la vraie vie, à la réalité oppressante. La fin était-elle proche?



« Alors, je te laisse le choix. Tu préfères souffrir un peu ou que je te tue carrément? »

Quelle idée de s'être rendu aux toilettes à ce moment, qu'elle idée de n'avoir jamais été vif? Il était dans de beaux draps maintenant. Le contexte y était hilare, l'adrénaline indomptable. La souffrance planait comme l'épée de Damocles au dessus de sa tête. Plaqué contre le mur, il tournait le dos à son agresseur, joue collée contre le carrelage froid. Allait-il devoir lui aussi subir ça? « ça »? Mais quoi? Il allait devoir se soumettre à quelqu'un, lui dévoiler son intimité sans le vouloir. La nausée lui venait aux lèvres, il n'avait même pas le droit de se pencher pour vomir. Son bourreau, d'une main, déboutonna avec violence et peu de soin son pantalon. ''Non, pitié..''. C'était ce qu'il voulait que Kinari dise, il pouvait toujours crever. Sans peine, il baissa le pantalon ainsi que le sous-vêtement du prisonnier. C'était cuit! Kinari fermait les yeux alors que des lèvres horripilantes lui embrassaient le cou, lui mordait la peau et lui saignait la chair. Douloureusement, il se crispa lorsque qu'il fût souillé par ce garçon. Il avait cru choisir entre ça et la mort... son choix était déjà fait, mais personne ne voulait comprendre qu'il aurait préféré mourir.

Évidemment ce n'est pas quelque chose qu'on oublie. Et même si Kinari vit avec, ce fût un électrochoc pour lui. C'est comme si après tout ça, il s'était réveillé d'une longue et douce torpeur. Oh non, il n'était toujours pas ce qu'on attendait de lui... mais simplement, il était un peu plus vivant. Il prenait de temps de sortir de son gouffre, de mettre la tête au dehors et d'observer. La douleur le remplissait de peine, mais rien ne lui ferait cracher tout son dégoût profond. Il aurait pu, bien évidemment rejeter toute forme d'humanité, haïr encore plus autrui. Mais c'était facile tout ça.

Il sortait, il parlait un peu. Il couchait avec des filles.
Plus personne de comprenait pourquoi. Qu'est-ce qui l'avait fait changer à ce point. Mais lorsqu'on posait la question à sa mère, elle répondait avec sourire;

« Je ne sais pas, mais j'en suis si heureuse. »

....
Infame? Non, humaine.

À l'école, tout le monde remarquait le changement sans réellement comprendre qu'il y avait un coupable à tout cela et non une simple victime. Alors sans réfléchir on venait parler avec Kinari, faire connaissance. Il n'était quand même pas le genre de personne bavarde, le secret ne serait jamais dévoilé. De temps à autre il parvenait à rester avec la même personne pendant plus d'une semaine. Il était devenu le nouvel effet de mode à l'école. Mais bientôt, quand il commençait seulement à se sentir un peu mieux et voir ses notes remonter. Sa mère décida de déménager, de fonder une nouvelle vie, maintenant que son fils était sortit de sa longue torpeur. Elle ne voulait surtout pas qu'il accorde trop d'importance à ses mauvais souvenirs dans cette petite ville.
La semaine suivante ils avaient pris la route.

Kinari fût inscrit dans une nouvelle école; Senjô Gakuen.

*{ AMOUR; Libre comme l'air, il est assez dur à convaincre même pour coucher avec le premier ou la première venu(e). Bref, ça dépend de ses envies et de celle de son partenaire. Peut-être trouvera-t-il chaussure à son pied maintenant que l'école est mixte? Ce n'est pas son but spécialement, mais on ne sait jamais ce qu'il pourrait se passer dans l'avenir. D'autant plus que ce n'est pas spécialement un salaud de première et qu'il a du respect pour autrui.

*{ AMITIÉ; Comme Kinari vient de déménager ici, il ne connait personne. Il est habitué à la solitude et ne fera pas spécialement l'effort de rechercher quelqu'un, mais si on vient à lui il ne repoussera jamais personne. Bref, c'est pas le grand méchant loup qui mange tout le monde, il ne faut pas hésiter. Mais attention, comme il est un peu frigide, il ne faut pas lui en demander de trop!

*{ FAMILLE; Il n'a que sa mère auprès de lui, mais comme il est rentré à Senjô et qu'il est maintenant en pension en jour scolaire, il ne la voient plus que pendant les vacances. D'ailleurs il n'a pas franchement le choix. Pour le reste, son père l'a abandonné quand il était enfant sans laisser de trace.

*{ ENNEMIS; Ceux qui sont contre lui, sinon il n'en a pas non plus.